Apprentissage : vaincre le mur de l’ennui

Un indicateur particulièrement net de tensions dans un apprentissage : l’ennui.

Lorsqu’on apprend, on peut aimer ou détester, apprécier ou rester sceptique, s’intéresser naturellement ou faire l’effort de découvrir.

Il y a là une démarche, des choix : c’est la vie, tout simplement.

Mais avec l’ennui, il n’y a ni révolte salutaire ni acceptation raisonnée, il n’y a pas d’interrogation ou de remise en cause, pas d’envie d’agir, de parler ou de garder le silence.
Avec l’ennui, on est dans une sorte d’apathie qui englue l’esprit, avachit le corps, enfonce dans un état d’hébétude émotionnelle.
Une méduse flasque échouée sur la plage…

L’ennui, c’est le refus d’entrer en relation, soit avec le sujet, soit avec l’enseignant / le formateur et sa manière de faire.
L’apprenant ne remet pas en cause les règles du jeu ; il refuse le jeu lui-même.

Alors voici un combat salutaire : éradiquer l’ennui, et donner ou redonner le plaisir d’apprendre aux apprenants dont nous avons la charge.

C’est le pari que j’ai tenté de faire dans mon livre au titre qui dit ce qu’il propose : « Former sans ennuyer ».
Mon livre « Au bon plaisir d’apprendre » est dans la même démarche – dans sa 4ème édition.